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Qu'est ce que la transformation numérique des entreprises ?

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Qu'est ce que la transformation numérique des entreprises ?
Omniprésentes, les transformations numériques du travail n’épargnent aucun secteur, métier, aucune fonction ni activité. Tour d'horizon des changements observés, de leurs promesses et possibles effets sur les conditions de travail.

Omniprésentes, les transformations numériques du travail n’épargnent aucun secteur, métier, aucune fonction ni activité. Le numérique se caractérise par le développement de systèmes « calculatoires » qui génèrent de grandes quantités de données. Toutes sortes de moyens permettent (ou promettent) un accès immédiat et complet à celles-ci. Cette évolution est soutenue par des appareillages divers pour communiquer ou agir dans les mondes physiques et sociaux (smartphones, ordinateurs, tablettes, etc.). La dimension technologique ne constitue que la partie émergée de ces développements aux enjeux multiples (économiques, sociaux, juridiques, etc.) qui modifient potentiellement les modes d’organisation comme le rapport de chacun avec le travail.

Des changements protéiformes

La production, le stockage et l’échange de données

C’est ce qu’on appelle plus couramment le Big Data. L’abondance des informations et la production exponentielle de données constituent une nouvelle source de valeur. Chacun participe à cette production de données dès qu’il se connecte à un réseau, utilise des objets « connectés » ou des outils de gestion et de reporting numérisés. Les projets de dématérialisation des contenus et de digitalisation sont de plus en plus répandus. Chaque métier dispose désormais de son application pour produire et exploiter les données de production, celles des clients, des produits et du personnel.

La communication et les réseaux

De l’usage de la messagerie électronique aux réseaux sociaux en passant par les espaces numériques partagés et collaboratifs, les dispositifs numériques se démultiplient dans les organisations pour soutenir les échanges et les coopérations, y compris à distance. Leur usage est de plus en plus amené à être régulé.

La mise en relation

Les plateformes de mise en relation entre des offreurs de travail et des clients se développent pour réaliser des prestations diverses de service (livraison de repas, services de taxis, etc.). Certains secteurs économiques sont particulièrement bousculés : hôtellerie, transport, service à la personne, commerce, etc. Leur essor s’accompagne du développement de statuts atypiques d’emploi avec des risques spécifiques sur les conditions de travail (prescription algorithmique, surcharge de travail, etc.).

Automatisation et délégation de tâches

Les dispositifs utilisant l’intelligence artificielle permettent de réaliser tout ou partie des opérations cognitives d’un travailleur (aide à la prise de décisions) ou de manipulation de pièces et de colis (exosquelettes, robotisation). C’est le cas, par exemple, avec les « agents conversationnels » (les Chatbots). L’intelligence artificielle peut être connectée avec des systèmes robotisés de plus en plus perfectionnés, par exemple, dans l’industrie, la logistique ou la santé. Ces dispositifs impliquent une évolution des métiers et peuvent nourrir la crainte d’une disparition de certaines fonctions.

Loin d’être exhaustive, cette liste donne à voir la multiplicité des changements et l’omniprésence du numérique dans tous les milieux de travail.

Les tensions liées au numérique

L’intégration du numérique dans le travail exacerbe un certain nombre de tensions.

Les tensions liées au numérique

Les systèmes numériques tendent à rationaliser l’activité dans des cadres précis. Le risque est de considérer que c’est alors uniquement aux systèmes humains et organisationnels de s’adapter. Afin de réduire les tensions entre les bénéfices et les risques possibles du numérique, une réflexion doit s’engager dans l’entreprise sur ce que l’on veut en faire et sur les possibilités d’adapter au mieux le projet aux finalités visées.

L’implantation réussie d’un nouveau système numérique dépend pour une grande part de la capacité des acteurs sociaux à relever le défi de la concertation pour tirer parti des meilleures facettes du numérique et conjurer un certain nombre de menaces. Aucun déterminisme attribué à la technologie ne doit conduire à faire l’impasse d’une concertation aboutie.

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