Réduire le turn-over dans le transport routier de marchandises : résultats d'une enquête AFT - Anact

  • Attractivité

  • Transport/Logistique

  • Anact

    Sélection nationale

    Occitanie

Résultats d'une enquête auprès de 1 271 personnes ayant suivi une formation de conducteur de transport routier de marchandises en 2019. Un travail riche d'enseignements sur les conditions d'emploi et de travail des conducteurs routiers et leurs trajectoires professionnelles.

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visuel etude AFT Anact

Informations

Auteur :
Anact - Association pour le développement de la formation professionnelle dans le transport (AFT)
Date de parution :
29 octobre 2024

Présentation

L'Association pour le développement de la formation professionnelle dans le transport (AFT) et l'Anact ont réalisé au premier semestre 2024 une enquête auprès de 1 271 personnes ayant suivi une formation de conducteur TRM en 2019. Objectif : identifier des facteurs déterminants dans les trajectoires professionnelles de ces conducteurs et comprendre les raisons de leur maintien ou de leur départ du secteur

Principaux enseignements : 76 % des conducteurs formés en 2019 sont encore en poste en 2024. Parmi les atouts du métiers sont cités l'autonomie, la rémunération, la conduite et l'entretien du véhicule et la relation avec le client.  Parmi les difficultés rencontrées dans l’exercice du métier et  motifs de sortie sont prinicpalement citées : la politique de rémunération, les manutentions et la charge de travail, et des relations internes dégradées.

À noter : la rémunération apparaît à la fois comme un atout et une difficulté. 

Les conducteurs routiers de marchandises pointent les atouts et les difficultés de leur métier

5 ans après avoir suivi une formation de conducteurs :

  • 22% ont démissionné à une ou plusieurs reprises entre leur premier emploi à l’issue de la formation et celui occupé au moment de la réalisation de l’enquête.
  • 76% sont encore dans le métier, dont 80% en poste en CDI (avec un bonus à la fidélité).

Les principaux atouts perçus du métier

  • Autonomie : 72%
  • Rémunération : 50%
  • Conduire et entretenir un véhicule : 49%
  • Relation clients : 42%

Les principales difficultés rencontrées lors du dernier emploi exercé

Conditions d’emploi

  • 45% Politique de rémunération insatisfaisante
  • 38% Absence de reconnaissance
  • 27% Manque de perspectives

Conditions de travail

  • 41% Manutentions de chargement et déchargement
  • 38% Charge de travail trop importante
  • 36% Manque de moyens matériel mis à disposition
  • 29% Horaires
  • 28% Changements fréquents de planning

Relationnel et management internes à l’entreprise

  • 36% Relations internes dégradées
  • 32% Pressions

Relationnel et management externes à l’entreprise

  • 28% Agencements, infrastructures, voirie
  • 24% Accès aux commodités (manque ou absence)
  • 22% Conditions d’accueil par les clients jugées dégradées

Motifs de démission

  • Conditions d’emploi : 70%
  • Conditions de travail : 78%
  • Relationnel et management : 52%

Étude soutenue par la Délégation Générale à l’Emploi et à la Formation Professionnelle (DGEFP).

Cette étude est basée sur le retour de personnes ayant suivi la formation de conducteurs du transport routier de marchandises en cours de parcours professionnels. 1 271 personnes formées ont répondu.

Elle sera poursuivie par une phase action en 2025 dans deux régions pilotes (Bretagne, Nouvelle-Aquitaine).

Financé par l’Union Européenne.

Le projet

Cette étude a été conduite dans le cadre du projet « Réduire le turn-over et renforcer l’attractivité dans le transport routier de marchandises ».

En réponse aux difficultés croissantes de recrutement et de fidélisation dans le secteur du transport routier de marchandises (TRM), l'AFT a sollicité l'Anact pour conduire une étude-action. En s'appuyant sur une première étude exploratoire, le projet lancera début 2025 deux projets pilotes en région.

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