webinaire Conditions de travail des chauffeurs et livreurs des plateformes numériques.
Comment parlez-vous du travail dans votre structure ? Consultation nationale Anact
Comment parle-t-on du travail dans le cadre professionnel ? Avec quels effets ? Pour le savoir, l'Anact a lancé une consultation nationale. À la clé, un aperçu des pratiques de dialogue sur le travail.

4 répondants sur 10 estiment parler rarement, voire pas, de questions liées à l'organisation de leur travail alors qu'ils jugent ces sujets comme essentiels pour faire un travail de qualité.
Ce sont les résultats d'une consultation nationale lancée par l'Anact qui a recueilli plus 2 600 réponses entre le 10 avril et le 9 mai 2025.
Important : cette consultation n’est pas un sondage. Les répondants ne forment pas un échantillon représentatif. Elle propose un éclairage sur les pratiques et ressentis autour du dialogue professionnel.
Les résultats en vidéo
« Faible temps accordé au dialogue, manque de structuration des espaces pour le faire vivre, difficultés à déboucher sur des décisions... Les résultats de notre consultation invitent à davantage organiser, soutenir et reconnaître le dialogue professionnel. »

Pour faire un travail de qualité, les répondants estiment qu’il est essentiel de pouvoir parler de 5 sujets prioritaires :
- Leur charge de travail et la répartition du travail : 59 %
- Leur autonomie au travail, et les marges de manœuvre : 53 %
- Les difficultés et aléas : 47 %
- Le stress, mal-être : 43 %
- Les objectifs qui leur sont fixés : 39 %
Les sujets relatifs à l'organisation du travail
Des sujets inégalement discutés
- 58 % de répondants déclarent pouvoir régulièrement parler des sujets qui touchent à l’organisation de leur travail ( charge de travail, autonomie, objectifs, difficultés....).
- 41 % estiment cependant pouvoir n’en parler que rarement ou jamais.
Parmi les principales raisons avancées :
- Des tentatives de dialogue passées infructueuses : 46 %,
- Un manageur peu à l’aise : 45 %,
- L’absence d’espaces d’échanges adaptés : 44 %,
- Le manque de temps ou de disponibilité des interlocuteurs : 43 %,
- Un manque de culture du dialogue interne : 38 %.
Mais des effets perçus comme majoritairement positifs
Quand les discussions sur les sujets d’organisation du travail sont régulières, 65 % des répondants estiment qu’elles ont un effet favorable sur leur qualité de travail.
Les raisons suivantes sont avancées :
- Elles facilitent le partage d’idées et de bonnes pratiques dans l’équipe (81 %)
- Elles favorisent la prise de décisions au niveau de l’équipe (56 %)
- Elles enrichissent les décisions du manager (46 %)
30 % estiment cependant que ces discussions ont peu, voire pas d’effets sur la qualité de leur travail. Les raisons identifiées sont principalement :
- des échanges sans suites : 54 %
- des interlocuteurs qui n’ont pas de pouvoir ou des marges de manœuvre décisionnelles : 42 %
- des résultats de ces échanges insuffisamment précis : 33 %
Des sujets moins souvent discutés
Parmi les répondants, 56 % estiment ne parler que rarement (voire jamais) des sujets liés à la vie et la politique générale de la structure contre 43 % qui estiment en parler souvent ou très souvent.
Quand ces discussions prennent place, 57 % jugent pourtant qu’elles ont un effet favorable sur la qualité de leur travail. Pour les répondants, elles permettent en particulier de :
- mieux comprendre les orientations de la structure (68 %),
- faire remonter des informations ou problèmes à la direction (66 %),
- adapter les décisions stratégiques (62 %).
Quand ces discussions prennent rarement place, les répondants mettent en cause :
- un manque de « culture » du dialogue stratégique, (53 %),
- l’absence d’espaces adaptés (44%),
- un encadrement peu réceptif (38%).
Des manageurs plus positifs sur leur capacité à discuter de ces sujets
Les manageurs se distinguent peu de l’ensemble des répondants sur l’identification des sujets de dialogue essentiels pour favoriser la qualité du travail de leurs collaborateurs.
Ils apparaissent cependant plus optimistes sur leur capacité à discuter de ces questions ainsi que sur les effets de ces discussions sur la qualité de travail de leurs collaborateurs. Si l’on zoome sur les sujets d’organisation du travail : 89 % estiment pouvoir en parler souvent et 93 % estiment que ces échanges sont bénéfiques.