Conditions de travail et attractivité des entreprises : 25 projets retenus par le Fact

L’attractivité des métiers, une préoccupation forte

L’accentuation des difficultés de recrutement en particulier en période post-covid et l’augmentation significative du nombre de secteurs d’activité en pénurie de main d’oeuvre ont conduit l’Anact à consacrer un appel à projets aux questions d’attractivité.

Plusieurs facteurs expliquent les origines de ces difficultés de recrutement : des conditions d’emploi spécifiques (horaires décalées, travail le week-end), des attentes de la part des candidats qui évoluent, des métiers déconsidérés ou encore une mauvaise image de marque de l’entreprise. Ces carences de recrutement viennent impacter les conditions de travail, le maintien et le développement de l’activité de l’entreprise, et par effet de ricochet sa performance.

25 projets retenus

Avec plus de 160 candidatures reçues, cet appel à projets confirme le besoin des entreprises d’être accompagnées sur le sujet. A l’issue d’une commission rassemblant huit représentants de l’Anact et de la Direction générale du travail, 25 projets ont finalement été retenus pour une enveloppe dépassant le million d’euros. Sont représentés les secteurs agricole, sanitaire, industriel, artisanal, également celui du bâtiment, de l’accueil de jeunes enfants, du transport de voyageurs ou encore du spectacle vivant.

• 13 projets relèvent d’une action sectorielle. Parmi eux, la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV) de Bretagne prépare un plan d’action pour recruter et fidéliser des conducteurs dans le transport de voyageurs interurbain et scolaire, avec l’ambition de féminiser les équipes et d’anticiper les évolutions du métier via le repérage et l’expérimentation de pratiques vertueuses.
• 7 candidatures d’entreprises ont été retenues, parmi lesquelles l’entreprise Charles Faraud, spécialisée dans la transformation et la conservation de fruits. Pour agir sur le recrutement des jeunes, le maintien en emploi des salariés les plus âgés et la réduction des contraintes physiques, cette PME prévoit de mettre en place de nouvelles modalités de travail et de créer des parcours professionnels adaptés à la diversité des profils qu’elle emploie.
• 5 regroupent des collectifs d’entreprises, dont l’association l’Union qui propose, via ses 3 structures adhérentes, d’agir sur les problématiques de recrutement et de fidélisation des établissements et services sociaux et médico-sociaux locaux. Le projet vise à créer des parcours d'intégration, avec une réflexion sur l’organisation du travail, le développement des compétences et la mobilité interne.

Sujets traités et éléments de méthode

Les candidatures retenues portent sur l’expérimentation et la valorisation de pratiques portant sur différents leviers d’attractivité : recrutement et intégration, sens au travail, modes de management, reconnaissance, montée en compétences, prise en compte de la pénibilité et de des risques psychosociaux… Plusieurs visent d’avantage de mixité, dans des métiers où les femmes sont encore peu présentes.

L’ensemble des projets retenus est engagé dans une démarche participative au service de l’approche de l’amélioration de la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) telle que soutenue par l’Anact. Les enseignements tirés de ces démarches seront par la suite largement partagés afin de permettre au plus grand nombre d’en tirer bénéfice.