Comment analyser le travail avec la méthode « situation-problème »
La méthode « situation-problème » permet aux équipes de travail de mieux comprendre, résoudre et prévenir les situations de tensions, de difficultés, et de dysfonctionnements du quotidien. Mode d'emploi
Actualité - Publié le 04 décembre 2019 - Modifié le 03 septembre 2024
Mise au point par le réseau Anact-Aract, la méthode « situation-problème » prévoit l'analyse, par un groupe de personnes représentant plusieurs fonctions de l'entreprise (salariés, chefs d’équipe, préventeurs, représentants du personnel, RH...), de problèmes concrets jugés collectivement comme significatifs : non-qualité, retards, débordements, tensions, impasses... Elle peut être utilisée dans différentes démarches : prévention des risques professionnels, amélioration de la qualité de vie au travail (QVT), conception de nouvelles organisations du travail.
La force de cette méthode est de chercher à comprendre collectivement ce qui pose problème dans le travail et d'y apporter des propositions d'action. En permettant de repérer des causes de dysfonctionnements récurrents, elle permet d’enrichir l’évaluation des risques conformément à la réglementation (« la pertinence de l'évaluation des risques repose sur la prise en compte du travail réel»).
Les bénéfices de la méthode
Une méthode qui donne à voir le fonctionnement de l’organisation
Une situation de travail qui pose un problème révèle quasi systématiquement un dysfonctionnement plus amont dans l’organisation. Avec la méthode proposée, l’analyse collective des conséquences et des causes du problème permet d'identifier précisément des exposition à des facteurs de risques sur lesquels agir pour obtenir des résultats durables.
Une méthode qui ne stigmatise pas les individus
En privilégiant une réflexion sur le contenu et l’organisation du travail, la méthode permet de sortir de l’approche « c’est la faute de... » et ne stigmatise pas les individus. Il est de cette façon possible de passer du ressenti individuel d’un ou plusieurs salariés à des plans d’action de prévention primaire comportant des mesures collectives et organisationnelles.
Une méthode pragmatique
L’expérience montre que dès la première situation-problème traitée, le groupe de travail aboutit à des résultats : il identifie des causes en amont ainsi que des mesures pour améliorer la situation concernée et agir sur le fonctionnement de l'organisation. L'exercice, lorsqu'il est répété, habitue les équipes à résoudre collectivement des dysfonctionnements ; il peut être adopté dans le fonctionnement quotidien avec un groupe de travail dédié.
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